“Une crise sans cause ? Et si c’était plus profond…”
“Je fais des crises alimentaires… mais souvent, je ne comprends même pas pourquoi.” “Je ne ressens rien de particulier. Et pourtant, c’est plus fort que moi.” “Mon corps agit avant que j’aie le temps de penser.”
Si vous vous reconnaissez dans ces phrases, sachez que vous n’êtes pas seul(e). Et que ce “je ne sais pas” n’est pas un vide. C’est souvent une histoire émotionnelle qui s’est tue.
🔇 On ne nous a pas appris à ressentir
Certaines personnes n’ont simplement pas appris à écouter leurs émotions. Pas parce qu’elles sont faibles. Pas parce qu’elles refusent. Mais parce qu’elles ont grandi dans des contextes où les émotions n’étaient pas les bienvenues.
- Parce qu’à la maison, on ne disait jamais rien. On faisait semblant. On serrait les dents.
- Parce qu’exprimer une peur ou une tristesse, c’était “faire des histoires”.
- Parce qu’un parent, dysfonctionnel ou instable, aspirait toute l’attention — et il fallait se faire tout petit.
- Parce qu’on vous a dit que “ressentir, c’est être faible”. Que montrer sa peine, c’était perdre la face.
- Parce que quand vous avez tenté de vous confier, on vous a répondu que c'était de votre faute
Petit à petit, vous avez appris à tout taire. Mais taire ne veut pas dire faire disparaître. Le corps, lui, n’oublie pas. Et un jour, il crie. Il explose.
🆘 La crise comme langage d’un corps en détresse
Faire une crise, ce n’est pas juste “craquer”. C’est souvent la seule façon que le corps a trouvé pour dire : "ça ne va pas."
- Parce qu’il y a une colère rentrée depuis des semaines.
- Parce qu’il y a une fatigue émotionnelle invisible.
- Parce qu’il y a un besoin ignoré, étouffé, banalisé.
- Parce qu’il n’y a pas d’autre endroit où déposer tout ça.
Alors le corps se charge. Et parfois, il déborde.
🔍 Et si vous n’étiez pas “déconnecté(e)”, mais simplement non-entendu(e) ?
Ce n’est pas que vous ne ressentez rien. C’est que vous avez appris à ne pas écouter. À faire taire l’intuition, le ventre noué, la boule dans la gorge. À fonctionner sans questionner.
Mais petit à petit, dans l’espace thérapeutique, on réapprend.
- À observer un tiraillement, sans le fuir
- À sentir une tension, un agacement, un vide
- À se demander : “qu’est-ce que je suis en train de vivre, là, vraiment ?”
Et surtout, à ne plus avoir peur de ce qu’on ressent.
🌿 Revenir à soi, sans se brusquer
Dans mon accompagnement, on ne vous pousse pas à plonger dans l’émotion brute. On y va doucement. À votre rythme.
- On peut juste observer une émotion apparaître et repartir, sans chercher à la comprendre tout de suite
- On peut faire une pause, laisser infuser, revenir plus tard
- On peut créer un espace sûr, loin du jugement, où même les silences sont précieux
Parce que ressentir, ce n’est pas s’effondrer. C’est se reconnecter à ce qui demande à être entendu depuis longtemps.
💬 Un dernier mot
Si vous faites des crises “sans raison”, ce n’est pas que vous êtes instable. C’est que vous êtes humaine, et qu’il y a en vous des émotions longtemps mises de côté qui frappent à la porte.
Je ne suis pas là pour vous forcer à ouvrir cette porte. Je suis là pour vous accompagner si un jour, vous sentez qu’il est temps.